mardi, septembre 15, 2009

Coke en stock

Alors qu’outre-Atlantique Michelle Obama faisait son Denzel Washington en short, c'est l’odyssée de l’Arctic Sea qui était incontestablement le polar de l’été. Ce navire fantôme multi-détourné, multi-disparu et multi-retrouvé était une sorte de A la poursuite d’Octobre Rouge mais sans Sean Connery ni Alec Baldwin à bord, juste une quinzaine de marins couillons qui ont compris que transporter du bois finlandais peut être aussi périlleux que de transporter des missiles russes. Il fallait être stupide pour croire que la Russie lançait la moitié de sa flotte avec des sous-marins nucléaires rien que pour récupérer une cargaison de bois et secourir des marins russes alors qu’elle avait laissé crever l’équipage du Koursk. Et les russes ne se sont surement pas lancés à la poursuite de l’Arctic Sea pour faire plaisir aux algériens et récupérer leur bois. D’ailleurs les algériens, frappés d’amnésie, ne se souviennent même pas avoir commandé ce bois. En toute logique, l’Arctic Sea transportait une cargaison beaucoup plus technologique que du vulgaire bois. Tout porte à croire que le navire transportait des missiles SS-300 russes en contrebande à destination de l’Iran. Des analystes chez TF1 diront avec un air savant que ça n’a aucun sens puisque la Russie livrait déjà des SS-300 à la démocratie iranienne pour soutenir ses efforts en faveur de la paix. Sauf que de ses missiles sol-air d’interception, Moscou ne livre certainement pas la version sophistiquée. La Russie n’exporte que de la camelote. On comprend que Poutine l’avais mauvaise quand il a su que des missiles d’interception de dernière génération faisaient route vers l’arsenal des Mollahs qui ont décidé de s’approvisionner directement après de militaires mafieux. Il fallait lancer les bâtiments de guerre russes jusqu'au large du Cap-Vert à la poursuite de l’Arctic Sea pour éviter que les israéliens ne tombent dessus et n’en tirent le meilleur avec les américains. L’acte de piraterie et la thèse du navire fantôme c’était juste pour amuser la galerie des occidentaux pendant que les russes noyaient le poisson. Des armes, Sarko aussi en fait son business. Lui qui s’y connait vachement en avions, était au Brésil pour faire l’article du Rafale, un avion de combat jusqu’ici invendable. Voulant vendre à tout prix le jouet de son ami Serge Dassault à Lula, Sarko est reparti avec un contrat conditionné, 36 rafales "pas confirmés" contre 12 commandes fermes de la France pour des avions de transport militaire Embraer KC390 brésilien, 12 appareils qui n’existent encore que sur le papier et dont l’armée française n’en a rien à foutre. Il sont forts en négo ces cariocas. Sans parler du transfert technologique que la France devra faire chez Lula, ami intime de quelques grandes démocraties sud-américaines et moyen-orientales. Pendant ce temps-là, au campus de l’UMP, Eric Besson gratifiait d’un bras d’honneur un journaliste de Canal+, Hortefeux faisait son Brice de Nice, Eric Woerth évitait un lancé de yaourt à la fête de l’huma pendant que Frédéric Mitterrand se faisait insulter. Ils n’auront pas finit de ramer.

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