dimanche, octobre 17, 2010

Strip-Tease

Alors que la France entrait en ébullition avec la réforme des retraites sur fond d’exécration du gang présidentiel, France3 diffusait La voie de Carla, une singerie monarchique qui exhibait une première dame faisant sa bitch à l’Elysée, ce symbole de la république érigé en temple de la minauderie. La voie de Carla est une frivolité censée semer la joie dans le royaume de France par la grâce de sa reine en ces temps de crises. En guise de documentaire, France3 proposait un storytelling surréaliste, une pitoyable propagande d’un Président Soleil qui ne se gêne plus d’utiliser sa femme et la télévision publique pour se glorifier, un narcissisme digne de la famille princière de Monaco. Dans ce documentaire aussi indécent que cynique, Carla nous raconte sa perception du rôle de first lady : une savoureuse philosophie puisqu’elle déclare "Je ne suis pas que la cerise sur le gâteau mais j’essaie d’être une belle cerise qui fait honneur à un gâteau fantastique". Succulente allégorie. Quelle culture, parler du sommet de la république comme d’une vulgaire pâtisserie. Il s’en est fallu de peu pour que Carla se compare à une crème fouettée. Dans un style détendu du slip digne d’un reportage sur Eva Longoria, L’Elysée voulait sublimer la starfuckeuse de la république et le quotidien de Sarko qui, en mettant en scène la paix de son ménage, voulait sans doute acheter la paix sociale. Mais cette caricature de documentaire n’a fait que mettre en évidence l’arrivisme et l’indécence du couple royal. Et puis maintenant, les français savent au moins à quoi sert l’argent de la redevance télé. Marc Berdugo, pote de Carla et accessoirement réalisateur de cette magistrale branlette, raconte son documentaire comme s’il racontait une sextape "Nous nous sommes mis directement dans le bain. Durant notre premier échange, la caméra tournait" et de rajouter "A Pittsburgh, nous étions seuls dans sa chambre d'hôtel". Voilà une bambochade qui a échappé à Rachida. Ce In Bed With Carla a surement été la goutte qui a fait déborder le bénitier du Vatican, qui n’a pas tardé à blacklister la nympho transalpine pour la visite de Sarko. Non seulement les médias italiens sont totalement hostiles à leur compatriote, mais Benoît XVI avait certainement peur que Carla ne transforme la Vatican en cité de la joie. Il s’était déjà fait avoir par Jean-Marie Bigard lors de la dernière venue de Sarko, il n’allait pas risquer un autre lâcher de salope.

vendredi, octobre 01, 2010

How to Lose Friends & Alienate People

La saga continue au royaume de France. Affaires, anarchie politique, chaos diplomatique, la pompe à merde tourne à plein régime. Même le Grand Vizir Fillon et le bouffon Copé n’arrivent plus à souffrir le roi, c’est dire le grotesque d’un règne devenu une incroyable arlequinade. La Sarkozie est aujourd’hui devenue une comédie internationale, un sitcom diplomatique, un sketch politique. Aujourd’hui, la France fait peur, son président est effrayant, ses ministres sont terrifiants et sa politique angoissante. La majorité présidentielle est devenue un repère de grand banditisme politico-financier, un bivouac d’escrocs. La France n’a plus un visage humain, elle a désormais le visage de Sarkozy, Hortefeux, Estrosi, Besson, beaucoup plus porte-flingues que ministres. La patrie des droits de l’Homme, jadis une référence dans la sphère politique mondiale, n’est plus qu’insolence et mépris grâce à son président. Avec Sarkozy, la France est dans les bas-fonds politico-diplomatiques. A Bruxelles, Sarkozy tenait un discours d’une vulgarité mussolinienne, ses propos dignes d’un sous-préfet envers les représentants européens et le président de la commission européenne étaient d’une rare grivoiserie. Sur la scène européenne et internationale, Sarkozy est devenu un personnage aussi grotesque et pornographique que Berlusconi. D’ailleurs il n’y avait que ce truand de Berlusconi pour soutenir Sarkozy face à la commission européenne. Une commission où Sa Majesté s’était fait sèchement recadrer par la chancellerie allemande avec un démenti cruel de ses propos sur une quelconque discussion avec Angela Merkel concernant des expulsions de Roms. Sarkozy rentrait à Paris humilié et taxé de mythomane. Sarkozy disait son pays insulté alors qu’il est la plus grande insulte jamais infligée à la France. Aujourd’hui, la grandeur de la France se mesure à la taille de son roi. La liberté, l’égalité et la fraternité, principes fondateurs de la république française perdent du terrain face à la peur, le mépris et la désunion, produits de la politique sarkoziste. Et ce n’est surement pas les âneries de Frédéric Lefebvre qui vont calmer cette ambiance de chaos politique. Le peloteur en chef du roi n’a trouvé rien de mieux à faire que de fustiger le climat de sarkophobie qui règne dans la presse. C’est un juste retour de rafale puisque ce scélérat de Besson, disait dans les couloirs de RMC que Sarkozy avait raison, que les médias, il faut les passer à la kalachnikov. Et la cour du roi est en effervescence. La guerre des successions ministérielles est ouverte entre les coquins de la majorité monarchique depuis l’annonce du remaniement. C’est un festival de courbettes et de servilité en attendant la volonté du roi. Des ministres qui s’affolent, dénoncent les copains, s’insultent, se tirent dans les pattes et se font des croche-pieds. La cour du roi s’est transformée en cour d’école. Et c’est pour faire oublier les tensions et jouer la décontraction que l’auguste couple impérial s’était envolé vers New York pour faire du shopping, manger dans des restos chics et pour qu’accessoirement, Sa Joyeuseté fasse un discours fumiste à l’ONU pour les objectifs du millénaire. Des idées en-veux-tu-en-voilà, une intention désopilante de changer le monde censée donner une hauteur diplomatique au grand timonier pour préparer le terrain à sa glorieuse présidence du G20. Une présidence qui s’annonce déjà lamentable vu la popularité de Sarkozy chez les grands de ce monde qui ne voient en lui qu’un mégalomane, un vulgaire et un grossier personnage. Et le pire dans tout ça c’est que Sarkozy deviendra roi du G20 au moment de la sortie du Beaujolais nouveau. Ça promet. En attendant, Les services secrets anglais et allemands déjouent des projets d'attentats en Europe, pendant que les renseignements français, eux, espionnent les journalistes du Monde.

jeudi, septembre 09, 2010

Ridicule(s)

Pendant tout l’été, les affaires ont fait basculer la cour du président soleil de la bouffonnerie vaudevillesque vers la comédie pour mongolo. La république donnait un triste spectacle pour débiles profonds avec une majorité confuse et assommée par les affaires et le torrent de révélations. Drôle de spectacle avec une majorité qui donne l’impression d’être un clan mafieux et un président dont l’autisme et le sens de la démocratie rappellent délicieusement celui de Ceausescu. Depuis Vichy, jamais un président n’a été aussi obscène, des ministres aussi vulgaires et la politique française aussi ordurière. La politique de sécurité, électoraliste et bestiale de Sarkozy est déjà une catastrophe médiatique et diplomatique à l’étranger où la patrie des droits de l’Homme n’évoque plus que Vichy, les rafles et la Gestapo de triste mémoire. Et puisqu’on est drôle ou on l’est pas, Brice von Horteführer, ministre de la propagande, annonçait dans la foulée son intention de devenir Maire de Vichy en 2014. Brice nous voilà. Vive la France libre, Pétain is back. Vichy, une consécration pour un ministre condamné pour injures raciales, une première dans l’histoire de la république française. De la blague d’Hortefeux jusqu’à la filouterie de Woerth en passant par le Karachigate, il y a un coupable désigné pour le trouble du bonheur royal : internet, accusé par la majorité présidentielle d’être le royaume de la lapidation politique, de la persécution et du harcèlement d’honnêtes ministres et de leur président. L’heure est grave. Le web met la démocratie en danger. Les médias sur internet et les blogs terrorisent la république. Depuis la blague d’Hortefeux, la Sarkozie accuse le net d’être une fachosphère, un réseau de cafardage, de délation organisée, le mal absolu. Et c’est cet âne d’Henri Guaino qui lance la charge contre internet, déclarant avec son air de grand druide que "La transparence absolue, c’est le début du totalitarisme", accusant internet d’être une zone de non-droit, une zone de non morale même. Guaino qui parle de morale, il fallait oser. L’exécutif était donc entré dans une phase de diabolisation visant à discréditer les informations diffusées sur ne net. Jean Sarkozy, un autre grand penseur de la Sarkozie, recommandait même l’extrême vigilance pour que "les nouvelles technologies de l'information ne transforment pas notre médiacratie en médiocratie". Mini-Sarko qui parle de médiocratie, c’est tout de même du grand spectacle comique. Frédéric Mitterrand n’est pas en reste, ayant eu son heure de gloire sur le web avec sa "mauvaise vie", il ne cesse de fustiger le danger et les mensonges des blogs. Mais c’est Nadine Morano, grande prêtresse anti-blogs qui trouve la solution en appelant à la création une police internationale d’internet "des blogs, qui sous couvert d’anonymat, déversent un torrent de boues, d’insultes, d’injures et de mensonges, je crois qu’il nous faudra un jour une police internationale d’Internet.". La majorité présidentielle dit ainsi tout le bien qu’elle pense du net, de twitter et des blogs, repères de fascistes. C’est vrai que c’est beaucoup plus intéressant de regarder un débat à la télé entre Copé et Camélia Jordana sur la Burqa ou une interview de Sarko digne de la télé nord-coréenne. Le grand timonier a aujourd’hui une obsession : neutraliser le web, le discréditer et le filtrer, quitte à utiliser des méthodes chinoises dont Hadopi n’est que l’avant-garde. En attendant ce glorieux moment où il triomphera sur le méchant web, c’est Benjamin Lancar, chef des bébés Sarko qui mène la croisade contre le net. Ce jeune pop décérébré dont les seuls faits d’arme restent un lipdub qui a humilié l’UMP et une réélection aux critères démocratiques dignes du Zimbabwe, s’en prenait à Mediapart, le traitant de "Pravda des lâches" et qualifiant Twitter et le web de "gauchosphère". Ce grand intellectuel a même de la suite dans les idées puisqu’il annonce sa iRiposte sur internet : un "Observatoire des mensonges de la gauche". Internet rend con, on en a la preuve avec Benjamin Lancar.

vendredi, juillet 23, 2010

Inglorious Basterds


C’est dans une ambiance de fin de règne que sa magnificence fêtait le 14 Juillet. Une fête au rabais suite à sa dégringolade dans les sondages, les petites affaires de son vizir Woerth et sa fabuleuse auto-interview digne d’une plaisanterie de dictature sud-américaine. Une fête au rabais mais qu’importe, ce que sa majesté voudrait que le peuple retienne de ce 14 Juillet, c’est l’abolition de la Garden Party, une mesure symbolique d’autant plus qu’il avait organisé la sienne lors de son voyage à New York pour l’assemblée générale des Nations-Unies : 4000 invités au Manhattan Center Studio, du bon pédigrée d’expat qui vote Sarko et qu’il fallait particulièrement soigner avec le nec-plus-ultra de la gastronomie française, concocté par 21 cuisiniers et porté par pas moins de 135 serveurs. Total de la facture : 400000 euros payés par le Château, pour le seul plaisir de son immensité et de sa cour transatlantique. Pour le peuple de France, l’histoire retiendra les 700000 euros économisés avec la suppression de la Garden Party, une fête qui garde néanmoins toute sa splendeur avec un défilé armé à 4 millions d’euros, enguirlandé cette année avec la fine fleur des démocrates africains. La république se donne en spectacle et le roi devient son propre bouffon. Déjà que la France est l’une des dernières nations avec la Chine et la Corée du Nord à célébrer la fête nationale avec un défilé militaire, mais le monarque transforme carrément l’exercice en une véritable mascarade monarchique. Ainsi, entouré d’une belle brochette de putschistes, sa grandeur assistait à l’incontournable sauterie militariste. Un carnaval de criminels insultant la république et ses valeurs. Mais les valeurs de la république, Sarko se torche avec, sa priorité était de sceller le renouveau de la Françafrique de papa qu’il avait initié à Nice il y a quelques semaines. Il fallait aussi montrer les beaux joujoux de l’industrie militaire française aux pires despotes, généraux et criminels africains qui ont pris l’habitude ces derniers temps d'acheter leur armement auprès des chinois, pas du tout regardants sur les droits de l’homme. Sa grandeur avait donc eu la noble idée d’inviter quatorze démocraties africaines et leurs miliciens pour célébrer le cinquantenaire de leur indépendance sur les Champs-Elysées. Le monarque en plein braconnage diplomatique. La France est un pays magnifique. Passons en revue les nouveaux amis de Sarko : Paul Biya, Blaise Compaore, François Bozizé, Denis Sassou N’Guesso, Idriss Deby, Ali Bongo, Boni Yayi et Faure Gnassingbé, pour ne citer que les plus illustres. Que de respectables démocrates et des passionnés des droits de l’homme. L’Elysée se permet même une pointe d’humour en déclarant qu’il n’y a "personne intéressant la justice" parmi les invités de sa splendeur, des invités qu’on ne retrouve pourtant pas dans le hit-parade des grands humanistes. Deux ans après avoir invité le syrien Bashar Al Assad, maître de l’une des dictatures des plus brutales au monde, Sarko fait plus fort. Derrière ce 14 Juillet burlesque, se cache le grotesque Claude Guéant, grand prêtre de la Françafrique, secondé par le pittoresque Thierry Saussez, un sorcier blanc qui louait ses services de conseiller en communication aux tyrans africains avant de devenir le gourou du service de communication du gouvernement sous l’ère Sarkozy. Avec ces deux imbéciles, la diplomatie française en Afrique c’est du grand folklore. Un folklore dont le chef d’orchestre pour ce mémorable 14 Juillet n’est autre que l’inénarrable Jacques Toubon, un habitué des palais africains et un observateur très conciliant des plaisanteries électorales de ses dictateurs. Et Sarko ne manquait pas de décomplexer totalement ses amis démocrates en déclarant : "Je sais bien tout ce que la notion de relations privilégiées, de relations spéciales charrie de soupçons et fantasmes ... mais le moment est venu de l'assumer ensemble, sans complexe et sans arrière-pensées". Bel esprit. Belle démocratie. Beau 14 Juillet. Mais le tableau aurait pu être encore plus splendide avec le patriarche de la monarchie féodale saoudienne, l’honorable invité qu’attendait son altesse sérénissime pour son glorieux 14 Juillet. Mais le grand monarque d’Arabie saoudite s’était finalement décommandé, outré par l’insulte faite à son intelligence par l’espiègle Hervé Morin qui s’était empressé de rapporter la superbe vision diplomatique du sultan des bédouins à quelques journalistes. Le roi confiait lors d’une entrevue en juin dernier avec Morin que deux pays ne méritent pas d’exister : l’Iran et Israël. Une délicieuse blague visiblement reprise en sketch par le ministre de la défense. Avec de tels amis, la France n’a nul besoin d’ennemis, et la république passe joyeusement du côté obscur de la Force avec une Françafrique désormais tradition républicaine s’affichant un 14 Juillet, en toute vulgarité.

mardi, juillet 06, 2010

Otto-Man

Alors que tout le monde ne pense qu’aux vacances et à la mer, le premier ministre turc est décidé à lancer sa deuxième croisière s’amuse de la paix vers Gaza. Recep Tayyip Erdogan, auto-promu nouveau calife ottoman, veut sponsoriser une deuxième flottille de djihadistes de la paix vers Gaza. Après le grand succès qui a provoqué l’hystérie des médias et de la rue arabe chère à TF1, en mal de sensations fortes depuis que le hezbollah libanais n’ose plus péter une roquette de travers, c’est donc Erdogan, patron de l’AKP, le parti islamiste le plus fréquentable au monde qui décide d’animer l’été 2010 en poursuivant sa politique de provocation envers Israël avec un joyeux concept : le djihad humanitaire. C’est une sorte de croisade de la paix qui fédère aussi bien les barbus de tous poils que des bobos occidentaux qui jadis défendaient Saddam et n’avaient aucun complexe à serrer la main du "Raïs" de triste de mémoire. Les médias occidentaux sont tombés dans le panneau en relayant le martyr d’une croisière guerrière sponsorisée par IHH, une ONG "gouvernementale" turque proche du mouvement des frères musulmans égyptien. Le caractère pseudo humanitaire de cette expédition n’est qu’un cache sexe à une véritable opération de communication djihadiste organisée par un Erdogan totalement radicalisé après avoir vu ses chances d’intégrer l’union européenne partir en kebab. Ce qui est incroyable c’est que les médias se sont tellement passionnés pour cette sympathique flottille qu’ils ont oublié d’analyser la nouvelle donne turque et la volonté délibérée d’Erdogan de provoquer une nouvelle crise dans la région. Pour comprendre la logique d’Erdogan, il faut passer par celle de son parti, l’AKP, un parti islamiste fin de race resté exclu des grand-messes diplomatiques internationales alors qu’il se voyait se faire attribuer un sérieux rôle de négociateur dans la région. Cet "oubli" l’a un peu humilié dans les milieux fondamentalistes : entre eux, les barbus sont taquins. Le problème principal d’Erdogan, c’est que diplomatiquement, il n’a pas de réseaux, il est juste considéré comme un parvenu politique, un idiot qui n’est utile que par sa position géostratégique. Erdogan et ses potes du néo-islamisme turcs ont pigé qu’ils avaient la carte du monde arabo-musulman à jouer pour exercer une influence régionale internationale. Et pour ce faire, le discours d’Erdogan est d’une incroyable simplicité, mais d’une efficacité redoutable : la cause palestinienne et l’islam face au "diable" sioniste, un discours qui mobilise des foules arabes surexcitées en un temps record. Le Roi Hassan II du Maroc disait qu’Israël était l’aphrodisiaque des arabes, la Turquie lui donne raison encore une fois. Tout avait commencé le 29 Janvier 2009 lors du sommet de Davos, où Erdogan piquait publiquement sa crise face au Président israélien Shimon Peres sur fond d’intervention israélienne à Gaza. Erdogan tombait le masque et les hystériques du Hamas et du monde arabe découvraient émerveillés un nouveau porte-parole. La Turquie laïque d’Atatürk commençait ainsi à réintégrer son orbite naturelle et les occidentaux découvraient, médusés, le nouveau visage d’Erdogan. Et c’est panique à bord dans les chancelleries occidentales qui ne savent plus comment gérer une Turquie en pleine lune de miel avec les pires dictatures et mouvements terroristes de la région. Et Erdogan n’est pas à une vulgarité près puisqu’il demande à Israël de s’excuser pour terrorisme d’Etat. C’est incroyablement obscène de la part d’un pays qui rejette le génocide arménien, occupe une partie de Chypre et mène des opérations illégales en Irak pour massacrer des kurdes. Cette "révolution" anti-kémaliste de la Turquie, cette volte-face au monde occidental, Sarko l'avait prévue. Ca m’arrache les doigts de l’écrire mais le monarque avait très bien géré et étouffé le dossier turc pour son entrée dans l’union européenne malgré le lobbying pro-turc de beaucoup d’européens, et même des américains. Dès le départ, Sarko avait une bonne lecture de l’évolution politique turque qui allait inévitablement devenir anti-occidentale. Il faut dire qu’en matière de traitres, il s’y connait. Mais même ringardisée, la Turquie gardera toujours ses rêves d’Empire. Un peu comme Rachida Dati.

vendredi, juin 04, 2010

OSS 117 : Sarkozy ne répond plus

Il est utile de revenir sur la libération de l’agent 000 Reiss, pour se rendre compte que la barbouzerie française n’est plus ce qu’elle était. Au-delà de l’humiliation subie par la France et le bras d’honneur donné par Ahmadinedjad au monarque, il est intéressant de voir le comportement de la Sarkozie dans cette affaire, un comportement à la chinoise : communiquer un minimum et nier l’évidence. Plus c’est gros, plus ça passe, quitte à infantiliser Clotilde Reiss. L’Elysée pense faire gober le fait qu’il n’y a eu aucun échange, que ces libérations qui interviennent au même moment ne sont qu’un « heureux hasard » comme se plait à le répéter Kouchner, le majordome de l’Elysée. La France prouve qu’elle a désormais la diplomatie et la justice d’une république bananière. Quel crédit pour la diplomatie française maintenant? Quelle image donne le renseignement français ? L’affaire Clotilde Reiss est symptomatique de la paupérisation du renseignement français sous les ordres directs de l’Elysée et l’influence du Quai d’Orsay. Comment expliquer qu’une neuneutte en mal d’exotisme se retrouve à faire du renseignement pour le compte de l’IFRI (Institut Français des Relations Internationales)? Il est tout simplement hallucinant de voir la fille à papa Reiss qui travaille à la direction des applications militaires au Commissariat à l'Energie Atomique et dont la mère travaille pour l'armée française, lâchée en pleine nature à Ispahan, ville à proximité de la centrale nucléaire de Natanz. Les iraniens ont laissé les français avancer leurs pions pour ensuite faire coup double et obtenir deux libérations. Et deux ignorants comme Sarko et Kouchner ne pouvaient logiquement pas rivaliser avec ceux qui ont inventé le jeu d’échec moderne. Kouchner affirmait tellement l’innocence de Clotilde que cela devenait suspect. Et quand Kouchner affirme quelque chose, vous pouvez être certains que la vérité est toute autre. L’Iran a obtenu la libération de deux terroristes contre celle de la vierge effarouchée : Majid Kakavand, ingénieur iranien impliqué dans un trafic de matériel militaire dont les Etats-Unis réclamaient l’extradition et Ali Vakili Rad, condamné à perpétuité pour l’assassinat sauvage de Chapour Bakhtiar en 1991. Le monarque est humilié, ridiculisé après son rétropédalage sur l’échange de prisonniers. En même temps, une humiliation ou un mensonge de plus ou de moins, ce n’est pas ça qui va secouer la monarchie. Pendant une dizaine de mois, l’affaire Reiss aura provoqué des spasmes politico-médiatiques chez le monarque : des menaces et un langage guerrier pour rien, des gesticulations en l’air. Les iraniens n’ont pas été impressionnés et le château finissait par payer pour libérer sa pintade à roulettes : 450000 euros entre la caution et l’amende. Et comme Sarko aime chouchouter ses otages libérés, la petite Clotilde faisait le trajet Dubaï-Paris à bord d’un Falcon de la république, pour 6000 euros l’heure de vol. L’addition est salée, mais le contribuable français est très généreux dès qu’il s’agit d’offrir un moment de bonheur à son roi. Le roi qui, pour se changer les idées, partait cette semaine en braconnage politique à Nice pour le festival des démocrates de la Françafrique, le sommet où démocratie est un gros mot, la grand-messe des plus grands humanistes du continent noir. Grâce à Sarko, les potentats africains sont définitivement décomplexés. De la junte nigérienne à Ali Bongo, en passant par Biya, Sasso Nguesso, Wade, Kagamé, Bozizé et Kabila, la république française et le président soleil rendaient les honneurs à la fine fleur des criminels et dictateurs africains. En rencontrant le Roi Fahd de la monarchie féodale saoudienne, Sarko disait qu’il venait prendre de la sagesse. En rencontrant les dictateurs africains, le président soleil pourra prendre goût à la présidence à vie.

mardi, mai 11, 2010

Cultural Learnings of China for Make Benefit Glorious Nation of France


Après Sarko l’américain, Sarko le chinois. Le grand timonier et sa dulcinée effectuaient un voyage spirituel en Chine, au programme : vadrouille culturelle, courbettes et retour aux fondamentaux diplomatiques qui ont fait la gloire de la diplomatie française. Aux chiottes les droits de l’homme et les exactions commises par le régime chinois. La rencontre avec le Dalaï Lama n’est plus qu’un mauvais souvenir, un triste évènement que Sarko s’était empressé d’effacer en assistant déjà à la Cérémonie d’ouverture des JO de Pékin et en ne ménageant ensuite aucun effort pour rentrer dans les bonnes grâces du régime chinois, grand ami des libertés. L’UMP, frappé comme le monarque d’une amnésie quant à la réalité du régime chinois, signait en Octobre dernier un accord de « compréhension et d’échanges » avec le parti communiste chinois, grand promoteur des droits de l’homme. Ensemble tout est possible prend désormais tout son sens. C’est donc pour sceller ce splendide jumelage que le camarade Sarkozy était en Chine pour honorer de son impériale présence le glorieux parti frère. Un magnifique périple de trois jours avec au programme la Muraille de Chine, les tombeaux Ming, la Cité Interdite et une visite de l'ex-ville impériale pour admirer les guerriers en terre cuite de l'empereur Qin, des statues aussi petites que Sarko et au vissage aussi figé que celui de Carla. Carla qui avait ri jaune lorsque la fanfare de l’armée populaire avait repris quelques unes de ses chansons, ça donnera probablement des idées au Président Soleil pour agrémenter le défilé du 14 Juillet. Point d’orgue de cette visite, le couple royal assistait à la fantasmagorique cérémonie d’inauguration de l’expo universelle de Shanghai où son Altesse Sérénissime avait applaudi des fresques d’un incroyable kitsch entouré de Hu Jintao, d’Ali Bongo et d’autres démocrates de compétitions. L’auguste couple élyséen inaugura le lendemain le pavillon français dont la thématique est « la ville sensuelle » dont le parrain est Alain Delon. Tout le monde le croyait mort alors qu’il faisait mouiller la ménagère chinoise. La ville sensuelle en Chine, c’est tout simplement grotesque. Et pour se rendre compte de la vulgarité diplomatique du roi, il faut se rappeler son discours lors du congrès de l’UMP en 2007, où il déclarait la main sur le cœur « Je n'accepte pas le sort que l'on fait aux dissidents dans de nombreux pays. Je n'accepte pas la répression contre les journalistes que l'on veut bâillonner. Le silence est complice. Je ne veux être le complice d'aucune dictature à travers le monde » ou encore son appel olympien lors de son discours de la victoire un certain 6 Mai 2007 « je veux lancer un appel à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d’humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisés dans le monde pour leur dire que la France sera à leurs côtés, qu’ils peuvent compter sur elle. » Enorme non ? Ces épatantes promesses ont depuis laissé la place à une diplomatie de république bananière. Pendant ce temps-là, s’achevait en France l’exposition de Pal Sarkozy, père du bien nommé Nicolas, dont l’œuvre merdique est un hymne à la beauferie et une ode au mauvais goût élevé au rang d’Art. Entre autres croûtes, Pal immortalisait le couple impérial de France dans un kitsch idolâtrique digne des posters de la propagande chinoise et des dictatures bobo. Tout simplement magnifique. Carla future Marianne ?

dimanche, avril 25, 2010

Petits meurtres entre (belle) amis

Ces derniers jours, la monarchie vivait au rythme des intrigues du palais, des courtisanes et des bouffons du roi. Une république bananière qui vit au rythme de rumeurs et d’histoires de jupons, une république qui vit au rythme des intrigues d’une cour où tout le monde se tient par les couilles. Petit rappel des faits : Le soir du second tour des régionales, l’Elysée taxait à la zoubida ses avantages régaliens à savoir sa 607 (avec gyrophare et carte essence), son chauffeur, son escorte de quatre officiers et un téléphone payé par l’Etat qui lui servait pour commérer. Pas grave, il lui restait toujours le plus important, son téléphone arabe. La Cendrillon se faisait botter le cul comme une vulgaire Loana. On apprenait ensuite que le président soleil avait reçu un rapport impliquant la régente du 7e arrondissement dans les commérages visant le château. C’est le début du Dati Gate. Au-delà des analyses des propos des uns et des autres, des accusations, des numéros de funambules et du rétropédalage collectif, il faut retenir deux phrases clés : d’abord celle du Professeur Charon : «la peur doit changer de camp», à laquelle fera face Dati, la médisante de la république avec son «je n’ai peur de rien». Deux phrases qui traduisent le climat délétère en Sarkozie entre menaces, manipulations et arrivisme politique. Entre le monarque et ceux qui sont tombés en disgrâce, il y a toujours eu un équilibre de la peur, un véritable respect mafieux, et le cas David Martinon est le plus parlant. Rappelez-vous de ce proche de Cécilia, ancien chef de cabinet de la campagne présidentielle de Sarko, ensuite porte-parole de l’Elysée, adoubé par le roi pour la Mairie de Neuilly, trahi par le prince Jean qui le soutenait à mort. Il eut également le bonheur d’être traité d’imbécile et d’enfant puis tomber en disgrâce pour ne pas avoir su briefer une journaliste de la CBS avant l’interview du monarque. Trahi, au frigo avec une carrière politique avortée, David Martinon avait su néanmoins fermer sa gueule et rester fidèle à son parrain. Son silence fut bien récompensé : d’abord limogé, il continuait sur ordre de Sarko à percevoir son salaire de porte-parole de l’Elysée jusqu’à sa prise de fonction de Consul Général à Los Angeles. David Martinon partait alors pour un exil doré : résidence sur Santa Monica Boulevard, footing sur ses plages, Jaguar de fonction et du people en veux-tu-en-voilà. Le salaire de la peur s’avère payant et le monarque sait se montrer généreux pour avoir la paix. Mais le roi sait aussi se montrer très rancunier à l’occasion de crimes de lèse-majesté comme en est devenue coutumière Rachida Dati, arriviste, reine de l’intrigue, menteuse et manipulatrice. Dati n’est pas à son premier chantage politique : alors que Sarko voulait se débarrasser d’elle en la poussant vers les élections européennes, elle faisait déjà savoir dans quelques petits cercles qu’elle savait des choses en tant qu’ancienne chargée des attributions de marchés publics dans les Hauts-de-Seine, fief sarkoziste, sans compter le fait qu’elle se targue toujours de savoir beaucoup de choses sur la vie privée et les amitiés de Sarko depuis la période Cécilia. C’est dans cette logique de chantage que Rimmel girl était désignée comme colporteuse de la rumeur. A la décharge de Sarko, ce dernier n’avait aucun intérêt à provoquer Dati et rentrer dans son jeu. Et puis s’il voulait le faire, il l’aurait emmerdée en divulguant en sous-main le nom du pervers qui l’avait engrossée. Mais l’arrivisme de Dati fait qu’elle est en perpétuelles manœuvres et chantages, ce qui constitue une pression constante sur le monarque et la firme. La peur devait donc changer de camp, ou du moins l’équilibre de la peur devait être rétabli : après les démonstrations de force, Dati et l’Elysée faisaient machine arrière au même moment, un spectacle pitoyable avec à son apogée reine Carla qui s’improvise porte-parole de l’Elysée et renouvelle son amitié et celle de son mari à Dati. Venant d’une mafieuse, cette "amitié" sent bien le baiser de la mort. C’est Whore Game à l’Elysée : jamais le ridicule n’avait atteint de telles proportions au plus haut sommet de la république entre trahisons et mascarades. Ultime rebondissement : la mise en quarantaine du professeur Charon, censée calmer les enchères de la peur et du chantage. Mais Charon est un nuisible et Sarko devrait se méfier de celui qui disait que Claude Chirac "couchait avec le Tout Paris". Que dira-t-il de la volage reine? Carla qui le désavouait gentiment en affirmant qu’il "a parlé avec l'emportement de l'amitié", saura que l’amitié chez Pierre Charon se pratique par derrière et à sec.

vendredi, avril 02, 2010

Happy Meal


Sarkozy est un homme de grandes réalisations et il ne s’attarde pas sur les petits échecs. Après l’humiliation des régionales, c’est aux Etats-Unis qu’il est parti se ressourcer et nourrir son rêve américain : manger à la Maison Blanche. Sarko pétillait de bonheur, comme un gosse qui allait avoir son Happy Meal. Il voulait faire croire à une exclu, même s’il y a du monde qui était passé avant lui, un peu comme pour Carla. Les apparts privés de la Maison Blanche, c’est Disneyland pour lui. Passons sur le speech à Columbia University où le grand timonier s’est découvert un talent de grand orateur à l’instant même où il s’est accroché à son pupitre sur-mesure ramené de France. Un discours totalement schizophrène, une ode à la connerie : il voulu montrer qu’il n’était pas socialiste, il est carrément passé pour un communiste. Un discours fourre-tout, se payant même le luxe de donner son avis sur la réforme de la santé voulue par Obama, sur la gestion de la crise Lehman Brothers, se payant aussi le luxe de donner des leçons aux américains sur la régulation des marchés financiers, oubliant au passage qu’Obama avait fait beaucoup plus que lui dans ce domaine. Et comme dans chacun de ses grands discours, le monarque n’oubliait pas de faire une spéciale dédicace à sa nympho transalpine qui, au passage, se fait traiter d’italienne chaudasse par le New York Post dans un article faisant allusion au café italien et à Sarko qui se la jouait fin de race en exigeant une machine à espresso à sa disposition. Mais les USA excitent le monarque encore plus que le café italien : il était agité comme un furet shooté au qat lors de son discours qui restera comme une humiliation à la langue française et à la dignité de sa république. Et Sarko pouvait compter sur Obama pour enfoncer encore plus son image : le président américain n’a même pas daigné bouger de son bureau pour aller accueillir le monarque français devant l’entrée de la West Wing. Il faut dire qu’Obama ne supporte pas Sarko, son agitation, ses familiarités et ses tentatives de faire de lui son meilleur ami. Denzel Washington et Joe Pesci ne peuvent pas être potes. Obama ne rate donc aucune occasion pour humilier Sarko. Ce fut le cas le 6 Juin dernier, lors du 65e anniversaire du débarquement. Obama a refusé alors une invitation pour déjeuner à l’Elysée et apprenait les bonnes manières au monarque qui n’avait pas daigné inviter la Reine d’Angleterre aux cérémonies. Robert Gibbs, le porte-parole de la maison blanche regrettait ironiquement que la présidence américaine ne soit pas en charge des invitations. Paniqué, l’Elysée envoyait une invitation de dernière minute à la Reine qui la déclinait et envoyait le Prince Charles à sa place. Une humiliation internationale. Obama avait fait passer Sarko pour un beauf doublé d’un ignorant des faits historiques. Un mois plus tard, en Juillet 2009, Obama récidivait et ridiculisait le grand timonier en lui envoyant Charles Rivkin comme ambassadeur à Paris, un ami d’Obama et délégué du sénateur John Kerry. Mais Rivkin est surtout connu comme producteur de Yo Gabba Gabba, une sorte de Muppet Show sur la chaîne Nick Jr. Obama jugeait sûrement que Rivkin ferait un excellent interlocuteur avec le guignol de l’Elysée. Obama n’avait pas non plus hésité à se moquer de Sarko lors du sommet de Copenhague, disant qu’il avait fait ses devoirs quotidiens en écologie, en réponse à l’agressivité de Sarko qui critiquait ses connaissances dans ce domaine. Pendant ce temps-là, Carla Bruni devenait la marraine 2010 de la Patrouille de France. S’envoyer en l’air, ça la connait.

jeudi, mars 25, 2010

Love is in the air

Elle avait retenu son souffle jusqu’à ce qu’elle claque la porte de l’appartement et glissé dessous une feuille pliée en deux. Il y a avait quelques mots gribouillés à la va-vite dans cette feuille, mais aussi la clé de l’appartement. Elle avait retenu son souffle dans les escaliers et franchit la porte de l’immeuble précipitamment, elle voulait s’en éloigner avant qu’il ne rentre. Elle avançait dans cette rue piétonne d’un pas engagé et léger, comme sa valise. De toutes les façons elle ne voulait pas prendre grand-chose de ce qu’elle laissait derrière elle, de ce qu’elle plaquait. Les claquements de ses bouts de talons et le roulement de sa valise la faisaient sourire, des bruits qui résonnaient comme des notes de liberté dans cette rue. En rentrant ce soir, elle ne pensait pas ressortir dans l’heure qui suivait avec sa valise. Toute la journée, elle ne voulait pas répondre à ses appels pour ne pas lui dire au revoir, pour ne pas pleurer. Ce soir, en sortant de sa douche, elle trouvait un message "je ne prendrai pas l’avion sans toi". Elle qui ne voulait pas pleurer en lui disant au revoir, c’est en sanglot qu’elle faisait sa valise. Pour une fois qu’elle pleurait de bonheur dans cet appartement. Elle sait qu’il l’attendra, elle sait qu’il l’aimera. Maintenant elle sait aussi que c’est avec lui qu’elle veut refaire sa vie, elle qui avait peur d’être déçue une fois encore, d’être seulement un trophée sur talons hauts qu’un homme voulait exhiber à son bras lors des soirées mondaines. Elle commence à hâter le pas pour sortir de cette rue qu’elle quitte avec un sourire après l’avoir tellement traversée le visage triste. Ce soir elle s’envole vers une autre vie et un autre continent, mais s’envole surtout avec celui qui l’aime. Ce soir, elle n’a jamais respiré un air aussi doux dans cette rue.

Ce texte est une contribution au Jeu d'écriture(s) du blog à 1000 mains sur une photo de Robert Lubanski.

mardi, mars 09, 2010

La Ferme des Célébrités

C’est une période particulièrement agitée pour le grand timonier qui doit gérer les déceptions accumulées des français et les foirades politiques. Sarkozy ne pouvait donc pas se permettre le moindre faux pas avant les régionales. C’est donc en catimini, alors que le salon de l’agriculture était encore fermé au public que le monarque est allé honorer le peuple de l’herbe. Arrivé 30 minutes avant l’ouverture des portes aux pov’cons, Sarko n’a fait que traverser le salon au pas de course et enchainer avec une table ronde en off de l’exposition. Pour Sarko, être président c’est devenu le salaire de la peur dès qu’il y a risque d’aller à la rencontre du bon peuple. Sarkozy a peur, peur du peuple mais aussi peur des journalistes en liberté, ces sauvages pas accrédités qui ne sont pas passés par la case briefing de l’Elysée. Le salon de l’agriculture était donc la somme de toutes les peurs de Sarkozy. Mais Sarkozy ne veut pas montrer que c’est rien qu’une petite fiotte, il s’entoure donc de barbouzes et se la joue Joe Pesci qui fait son parrain new-yorkais. Trop facile alors de traiter les gens de "pov’con" du haut de ses talonnettes et de lancer des "descends le dire" un peu comme le ferait Robert De Niro. Depuis quelques mois, Sarkozy ne va qu’à la rencontre de français estampillés UMP et de journalistes accrédités par l’Elysée, tout le reste est maintenu en dehors des cordons de sécurité. Le concept du français accrédité est né. Sarkozy est un président démocratiquement élu qui développe des réflexes de dictateurs. Chacun de ses déplacements implique un déploiement sécuritaire impressionnant et des quartiers entiers sont bouclés, vidés et repeuplés de figurants UMP. Pire, les manifestants sont systématiquement refoulés loin derrière les zones de sécurité et pancartes et banderoles confisquées avec brutalité. La pire des images que peut renvoyer un président élu c’est celle d’un président sans peuple. C’est l’image de Sarkozy aujourd’hui, un monarque complètement isolé d’un peuple qui n’écoute même plus ses discours et ses promesses à la con. Entre temps, Rachida Dati jouait l’héroïne m’as-tu-vu en Irak où elle était partie avec la délégation européenne chargée d’observer les élections législatives. A vrai dire, elle était à Bagdad pour se faire observer et bitcher devant l’équipe de Paris Match qui l’accompagnait. Une opération comm d’une obscénité hallucinante sur les bords du Tigre, en jeans serrés et talons hauts, escortée par les GIGN de l’ambassade de France, surement contents d’être dans l’ambiance Dati et de se mettre en danger juste pour servir la mégalomanie de miss peoplitique. Promis, la prochaine fois je vous parlerai de la nouvelle collection Vanessa Bruno.

dimanche, février 14, 2010

French Kiss

Les bonnes blagues étant les meilleures, Fillon sifflait cette semaine la fin de la récré et convoquait l’élève Besson pour lui tirer ses oreilles de fouine. Le débat sur la francitude partait tellement en couilles qu’il devenait impératif d’arrêter les frais et calmer les esprits à quelques semaines des régionales. Excellent exercice d’équilibriste de Fillon, il est intéressant de noter que les deux mots identité et nationale ont fait pshiiit. Fillon parle maintenant de bonheur, d’oiseaux colorés, de république et de citoyenneté. Exit les mots moches qu’utilisait Besson, devenu le symbole le plus détesté de la Sarkozie. Fillon est un artiste, lui parle de "mieux faire connaître les valeurs de la république", avec l'aimable contribution d’une commission composée de parlementaires, d’historiens et d’intellectuels. Personne ne sait encore si Jean-baptiste Botul fera partie de cette commission qui sonne comme un désaveu pour Besson, même si une unité de façade avant les régionale est de mise. Fillon parle aussi d’instaurer un "carnet du jeune citoyen", pour en permettre une meilleure traçabilité et lui octroyer un label bleu blanc rouge. Après le retour à l’ORTF initié par Sarkozy, c’est désormais le retour de l’école à l’ancienne, de l’instruction civique et de la bonne petite cuillerée d’huile de foie de morue administrée par Fillon. Besson sait que ses jours sont désormais comptés dans ce gouvernement et qu’il pourra pleinement se consacrer aux préparatifs de son mariage avec sa toygirl. Mais avant de partir, Besson compte bien se vider les couilles sur les sans-papiers et les clandestins, qu’il compte stocker dans des zones franches de tout droit, bien à l’abri de la justice. Vivement les miradors et les barbelés sur les plages. Ce conclave sur l’identité nationale était nécessaire pour Sarko afin de désamorcer une bombe à fragmentation nommée Besson qui risquait de lui exploser à la figure et faire voler en éclat la majorité, d’autant plus que son plan croc de boucher ayant foiré, De Villepin lui revenait dans les pattes tel une grenade dégoupillée. Ca va être un peu plus compliqué à gérer que Human Bomb. Le débat sur l’identité nationale, son ministère et son ministre sont une insulte à la république française et ses valeurs. Sarkozy veut faire croire que si ça va mal, c’est parce que la France traverse une crise identitaire. La France n’a pas attendu Sarkozy et ses larbins pour se trouver une identité. La véritable question est que fait Sarkozy de cette France, à part la démanteler structure par structure. C’est à Sarkozy de se chercher une identité et une politique, non pas la France. La France n’a pas peur de la France, elle à peur de ce que Sarkozy fait de la France. Et comme la machine à bordel s’était emballée en cette période de flibusterie politicienne, le sarkozillon Olivier Besancenot hissait "le voile" pour surfer sur la vague burqa. C’est quoi une femme voilée sur une liste électorale républicaine ? De la laïcité positive ? Trotsky doit se retourner dans sa tombe. La république est un instrument de liberté et non d’aliénation, et il est inconcevable de voir une candidate à une élection, dans une république démocratique et laïque obéir aux lois de la religion et mépriser celles de la république. Laïque, féministe et voilée, la bonne blague. Une candidate voilée qui défend la laïcité c’est un peu comme une évangéliste qui défendrait le mariage gay. Comment fera cette candidate pour défendre le frenck kiss? symbole des symboles de la francitude. Besancenot est un idiot, un sombre abruti qui est entrain d’utiliser la démocratie pour démonter la république. Fumer l’opium du peuple nuit gravement à la santé.

mercredi, février 03, 2010

Happy Hour

Le M’Café rouvre ses portes après quelques semaines où il a fallu gérer les problèmes de la nouvelle présentation et la merdouille de la récupération des commentaires, chose qui était pendant un bon moment mission impossible. Et là je voudrai dire un grand merci à Ithaa et à son homme, dont l’aide et la disponibilité avaient permis la récupération des commentaires et l’installation de la nouvelle interface. Un grand merci les amis, vous pouvez désormais m’appeler à n’importe quelle heure pour lester un cadavre sans que je ne pose de questions. Il est évident qu’en six semaines d’inactivité, il y en a eu des sarkozades, de la politique en veux-tu-en-voila, du Sarko à caractère informatif façon ORTF avec du vrai faux syndicaliste méchant fan de Bernard Lavilliers. Mais c’est surtout une bien mauvaise période pour le monarque où c’est finalement lui qui se fait pendre à un croc de boucher par le Galouzeau, devenu symbole de la résistance contre le sarkozysme. De Villepin est plus que jamais source de stress pour le grand timonier mais aussi pour son épouse, qui déteste qu’on lui parle de De Villepin. Mais il faut dire que Carla, il ne faut pas trop lui demander niveau interviews, comme lorsqu’elle était de passage au Bénin la semaine dernière pour recevoir La Grande Croix du Bénin poï poï poï :  une véritable humiliation pour la république et la langue française, devant des journalistes morts de rire. Bref, nous aurons l’occasion de parler de tout ça, de tout ce qui fait la sarkozie, de son président aussi agité qu’une abeille, de ses traîtres, de ses burqas, de son identité nationale, de sa Ferme des Célébrités de l’apartheid, et de ses ministres tellement à la ramasse qu’ils donnent l’impression d’être des daltoniens face à un rubick’s cube. Ensemble tout est possible, et ils peuvent compter sur Estrosi qui va relancer la machine avec les bonnes idées d’Anna Wintour et de Carine Roitfeld. 2010, l’année du ministre fashionista ?