mardi, mai 11, 2010

Cultural Learnings of China for Make Benefit Glorious Nation of France


Après Sarko l’américain, Sarko le chinois. Le grand timonier et sa dulcinée effectuaient un voyage spirituel en Chine, au programme : vadrouille culturelle, courbettes et retour aux fondamentaux diplomatiques qui ont fait la gloire de la diplomatie française. Aux chiottes les droits de l’homme et les exactions commises par le régime chinois. La rencontre avec le Dalaï Lama n’est plus qu’un mauvais souvenir, un triste évènement que Sarko s’était empressé d’effacer en assistant déjà à la Cérémonie d’ouverture des JO de Pékin et en ne ménageant ensuite aucun effort pour rentrer dans les bonnes grâces du régime chinois, grand ami des libertés. L’UMP, frappé comme le monarque d’une amnésie quant à la réalité du régime chinois, signait en Octobre dernier un accord de « compréhension et d’échanges » avec le parti communiste chinois, grand promoteur des droits de l’homme. Ensemble tout est possible prend désormais tout son sens. C’est donc pour sceller ce splendide jumelage que le camarade Sarkozy était en Chine pour honorer de son impériale présence le glorieux parti frère. Un magnifique périple de trois jours avec au programme la Muraille de Chine, les tombeaux Ming, la Cité Interdite et une visite de l'ex-ville impériale pour admirer les guerriers en terre cuite de l'empereur Qin, des statues aussi petites que Sarko et au vissage aussi figé que celui de Carla. Carla qui avait ri jaune lorsque la fanfare de l’armée populaire avait repris quelques unes de ses chansons, ça donnera probablement des idées au Président Soleil pour agrémenter le défilé du 14 Juillet. Point d’orgue de cette visite, le couple royal assistait à la fantasmagorique cérémonie d’inauguration de l’expo universelle de Shanghai où son Altesse Sérénissime avait applaudi des fresques d’un incroyable kitsch entouré de Hu Jintao, d’Ali Bongo et d’autres démocrates de compétitions. L’auguste couple élyséen inaugura le lendemain le pavillon français dont la thématique est « la ville sensuelle » dont le parrain est Alain Delon. Tout le monde le croyait mort alors qu’il faisait mouiller la ménagère chinoise. La ville sensuelle en Chine, c’est tout simplement grotesque. Et pour se rendre compte de la vulgarité diplomatique du roi, il faut se rappeler son discours lors du congrès de l’UMP en 2007, où il déclarait la main sur le cœur « Je n'accepte pas le sort que l'on fait aux dissidents dans de nombreux pays. Je n'accepte pas la répression contre les journalistes que l'on veut bâillonner. Le silence est complice. Je ne veux être le complice d'aucune dictature à travers le monde » ou encore son appel olympien lors de son discours de la victoire un certain 6 Mai 2007 « je veux lancer un appel à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d’humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisés dans le monde pour leur dire que la France sera à leurs côtés, qu’ils peuvent compter sur elle. » Enorme non ? Ces épatantes promesses ont depuis laissé la place à une diplomatie de république bananière. Pendant ce temps-là, s’achevait en France l’exposition de Pal Sarkozy, père du bien nommé Nicolas, dont l’œuvre merdique est un hymne à la beauferie et une ode au mauvais goût élevé au rang d’Art. Entre autres croûtes, Pal immortalisait le couple impérial de France dans un kitsch idolâtrique digne des posters de la propagande chinoise et des dictatures bobo. Tout simplement magnifique. Carla future Marianne ?